Que voir et que visiter dans la Meuse ?
Bar-le-Duc et la vallée de l’Ornain
À Bar-le-Duc, le quartier haut concentre une grande partie du patrimoine de la ville. Le château Neuf, construit aux XVIe et XVIIe siècles, abrite le musée barrois où sont présentées peintures, sculptures et objets d’art liés à l’histoire du département. L’ancien collège Gilles-de-Trèves, avec sa cour renaissance, rappelle le rôle scolaire et religieux de la cité. L’église gothique Saint-Étienne conserve plusieurs œuvres majeures de Ligier Richier et domine la ville par sa silhouette élancée. Autour de la place Saint-Pierre, de beaux hôtels particuliers édifiés du XIVe au XVIIe siècle s’alignent au milieu de maisons anciennes, tandis que les églises Saint-Antoine et Notre-Dame, construites entre les XIIIe et XIVe siècles, complètent ce riche ensemble religieux.
Les environs immédiats offrent de belles idées d’escapades. À Ligny-en-Barrois, l’église présente des parties allant du XIIIe au XVIIe siècle et témoigne de l’importance ancienne de la ville. À Bonnet, l’église, datée du XIIe au XIVe siècle, domine un site où deux petits châteaux des XVIIIe et XIXe siècles ponctuent le paysage. À Gondrecourt, la tour du château et le musée lorrain du cheval rappellent l’importance des activités équines dans le secteur. De nombreuses églises fortifiées jalonnent la région, notamment à Gondrecourt-le-Château, Gombervaux, Morlaincourt, Ligny-en-Barrois, Buzy, Vertuzey, Dagonville, Ribeaucourt, Saint-Pierrevillers ou Génicourt-sur-Meuse, formant un véritable chapelet de sentinelles de pierre autour de la vallée.
La vallée de la Saulx, de Stainville à Bar-le-Duc
Entre Stainville et Bar-le-Duc, la vallée de la Saulx offre une succession harmonieuse de villages, de châteaux et d’édifices religieux. À Stainville, le château de Choiseul, édifié au XVIe siècle, s’élève au centre d’un paysage de prairies et de bosquets. À Bazincourt-sur-Saulx, une maison forte construite en 1534 garde fièrement la rivière. Rupt-aux-Nonains présente un château du XVIIIe siècle et un pont de pierre daté de 1557, qui franchit la Saulx avec élégance. À Haironville, les châteaux de La Varenne, entouré d’un parc, et des Forges, tous deux d’époque moderne, rappellent la prospérité de la vallée.
À Ville-sur-Saulx, un château du XVIe siècle domine les maisons du bourg. Tout près, à Lisle-en-Rigault, le château de Jean d’Heurs, datant du XVIIIe siècle, se distingue par ses façades régulières, ses dépendances et son cadre arboré. Plus en amont, Couvonges conserve une église romane aux lignes sobres et Mognéville une église dont les parties principales remontent aux XIIIe et XVe siècles. Un peu plus loin, à L’Isle-en-Rigault, le château de Jean d’Heurs, ses écuries, serres et orangerie forment un ensemble complet qui illustre l’art de vivre aristocratique en bord de vallée.
Argonne, villages, châteaux et mémoire de guerre
Au cœur de l’Argonne meusienne, Beaulieu-en-Argonne séduit par son pressoir du XIIIe siècle et ses points de vue sur la forêt alentour. Dans les bois voisins, l’ermitage de Saint-Rouin et sa chapelle contemporaine, construite en 1954, créent une atmosphère de retrait et de silence qui contraste avec l’histoire tourmentée de la région. Clermont-en-Argonne aligne une église du XVIe siècle et une chapelle du Saint-Sépulcre, elle aussi du XVIe siècle, qui rappellent la ferveur religieuse des siècles passés. Non loin de Rarécourt, la maison forte de la Vallée, construite entre les XVIIe et XVIIIe siècles et réputée pour ses faïences, témoigne de la richesse des propriétaires d’autrefois.
La butte de Montfaucon et son mémorial américain, le site de Vauquois et la cote 304, face au Mort-Homme, font revivre l’âpreté des combats de la Première Guerre mondiale. À Lachalade, une ancienne abbaye cistercienne se dresse au cœur de la forêt et conserve encore son église des XIIIe et XIVe siècles. Varennes-en-Argonne rappelle, par son musée de l’Argonne et ses rues anciennes, l’arrestation de Louis XVI lors de sa fuite. Dans les environs, l’ossuaire et le cimetière national de la Forestière, accessibles par la route de la Haute Chevauchée, ainsi que la voie forestière de Lachalade, font partie des principaux lieux de mémoire à découvrir.
Montmédy, la vallée de la Chiers et les villages perchés
Plus au nord, Montmédy constitue l’un des ensembles fortifiés les plus impressionnants du département. La ville haute déploie ses remparts, fossés et souterrains dans un système défensif réaménagé à l’époque de Vauban, où un musée retrace l’histoire de la place forte. En contrebas, la ville basse abrite le musée Bastien-Lepage, installé dans l’hôtel de ville, qui rend hommage au peintre né dans la région. Non loin de là, Avioth surprend par sa magnifique basilique gothique flamboyante, édifiée entre les XIIe et XIVe siècles et souvent qualifiée de cathédrale des champs.
Le village de Villy-la-Ferté conserve l’un des forts les plus emblématiques de la ligne Maginot, dont la visite permet de comprendre la défense de 1940. Sur un autre versant, Saint-Walfroy abrite un ermitage et un petit musée dans un cadre bucolique. Louppy-sur-Loison offre un superbe château renaissance, accompagné des ruines d’un ancien château fort, tandis que Marville séduit par ses maisons du XVIe siècle aux façades sculptées et par la chapelle et le cimetière Saint-Hilaire, véritable musée de la sculpture funéraire des XIVe au XVIIe siècles. Plus au sud, Thillombois rassemble un beau château des XVIe et XVIIe siècles au milieu d’un parc très soigné, qui sert aujourd’hui de cadre à de nombreuses manifestations.
Commercy, Saint-Mihiel et les côtes de Meuse
Commercy, connue pour ses madeleines, possède un château du XVIIIe siècle reconstruit après un incendie en 1944. Il abrite un petit musée présentant faïences, ivoires et objets liés à l’histoire locale, auquel s’ajoute le musée de la céramique et de l’ivoire. Dans les environs, Void conserve une halle du XVIIIe siècle et les restes d’un château des XIVe et XVe siècles, tandis que Sampigny rappelle la figure du président Poincaré, dont la résidence d’été se visite.
Saint-Mihiel se découvre par son musée d’art sacré et par les nombreuses traces laissées dans la région par le sculpteur Ligier Richier. Les églises de Génicourt et de Dugny présentent elles aussi des œuvres remarquables et des silhouettes typiques des sanctuaires de Woëvre. Un peu plus loin, Hannonville-sous-les-Côtes abrite une maison des arts et traditions rurales qui évoque la vie quotidienne d’autrefois sur les pentes des côtes de Meuse. À Héronville, le château renaissance de La Varenne se dresse au milieu de prairies et de bosquets, tandis qu’à Montbras, un élégant château renaissance complète ce réseau de demeures de caractère.
Hattonchâtel, village perché sur un promontoire, se distingue par son château médiéval, détruit pendant la Première Guerre mondiale puis reconstruit dans des styles variés, par ses vestiges de fortifications et par le musée Louise-Cottin. La colline domine le lac de Madine et les plaines de Woëvre, offrant un vaste panorama sur la campagne meusienne.
Verdun, champs de bataille et grands lieux de mémoire
Verdun demeure le symbole mondial de la Grande Guerre et concentre plusieurs lieux majeurs de mémoire. La cathédrale domine la ville par son chevet massif et ses tours, tandis que le palais épiscopal accueille le centre mondial de la paix, des libertés et des droits de l’homme, installé dans un décor classique remarquable. Le musée de la Princerie présente quant à lui des collections liées à l’histoire de la cité et de sa région.
Aux environs immédiats, les sites des champs de bataille se succèdent. Le fort de Vaux, la butte de Montsec, les anciens champs de bataille de Vaux-Douaumont, l’ossuaire et le village détruit de Douaumont, la butte de Vauquois, le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon, le site des Éparges, la voie forestière de Lachalade, la Voie Sacrée entre Verdun et Bar-le-Duc ou encore la tranchée de Calonne qui conduit jusqu’à Hattonchâtel composent un vaste ensemble de lieux de recueillement. Chacun rappelle à sa manière l’intensité des combats et l’ampleur des destructions qui ont marqué la Meuse au XXe siècle.